Si vous êtes de la génération des Clonettes (les 80's) et que vous aimez les mangas, vous avez sans doute vu cette magnifique série animée, dont la chanson rentre dans la tête aussi sûrement que "Libérée, délivrée". Si ce n'est pas le cas, je ne peux que vous conseiller de la visionner, ou au moins d'en lire le manga dont elle est issue !
Mangaka : Riyoko Ikeda
Nombre de tomes : 4 (série finie)
Éditeur : Kana
Prix d'un tome : 19€ (un tome en regroupe en fait plusieurs)
Résumé du tome 1 :
France, au printemps 1770, l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de l’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse de Habsbourg, se marie à 14 ans avec un Bourbon, le futur Louis XVI. La dauphine est protégée à tout instant par le capitaine de la garde royale, Oscar François de Jarjayes, qui n’est autre que la fille cadette d’une respectable famille de soldats. Un jour, alors que Marie-Antoinette se rend à un bal masqué à l’opéra, elle y fait la rencontre d’un gentilhomme suédois, Axel de Fersen et en tombe amoureuse. Ils ont tous les trois 18 ans leur rencontre va, à jamais, bouleverser le cours de leur existence.
L'avis de Mélodie :
Ce manga est loin d'être récent, pourtant il abordait déjà des thèmes d'actualité : la question du genre et de la sexualité. En effet, on a beau se retrouver en plein dans la révolution française, il s'agit plus d'une romance historique que d'un récit historique, ce qui m'a forcément plu.
Alors oui, les costumes sont bien plus flamboyants que dans la réalité, certains anachronismes existent, mais franchement, quelle importance face à cette histoire riche en émotions et en rebondissements ?
Oscar a été élevée comme un homme par son père qui voulait absolument un garçon, mais n'a eu que des filles. Elle est forte, téméraire et prête à tout pour remplir sa mission. Rien d'étonnant donc à ce qu'elle gravisse les échelons jusqu'à devenir capitaine de la garde royale. Son poste la forcera à se trouver proche de Marie-Antoinette, pour qui elle éprouvera une grande affection. Elle la protégera des attaques externes, mais aussi d'elle-même puisque la dauphine tombe amoureuse d'un autre homme que son roi.
Seul son ami d'enfance, André, connaît son secret. Fou d'elle, il mettra pourtant de très longues années avant de se déclarer, car il est roturier tandis que sa belle est noble. À l'époque, c'était inconcevable !
Comme je vous le disais, ce mangas aborde la question du genre. En effet, Oscar se sent souvent plus homme que femme, et elle aura de nombreux prétendants et prétendantes, dont certains ne se préoccuperont pas du tout de savoir si elle est homme ou femme. Alors oui, de nos jours, ça paraît anodin, mais pour vous situer, ce manga est sorti en... 1972 ! Vous comprenez bien que l'homosexualité n'était pas vraiment acceptée à l'époque...
La rose de Versailles n'hésite donc pas à mettre des grands coups de pied dans la morale des biens pensants, et c'est sans aucun doute l'un de ses grands points forts. On aime Oscar, impossible de faire autrement tant elle est inspirante. On aime aussi tous les personnages secondaires qui gravitent autour d'elle, ou on les déteste selon leur rôle, mais aucun ne nous laisse indifférent. Alors, quand on replace le contexte historique, on devine que la tragédie va en frapper plus d'un, et on a le cœur serré face au final...
Ce manga est une pépite, pour toutes les questions de société qu'il aborde, en lien direct avec les bouleversements de l'adolescence, pour les diverses romances émouvantes qu'on y trouve, et parce qu'il ose aller jusqu'au bout, tout simplement.
Si on veut y voir un message de fin, peut-être serait-il celui-ci : ne perdez pas de temps pour faire ce qui vous tient vraiment à cœur, la vie est courte !
