On poursuit cette semaine spéciale harcèlement par un manga très connu : Hana yori dango, ou Boys over flowers.
Mangaka : Yoko Kamio
Nombre de tomes :
Prix d'un tome : 6,92€
Résumé du premier tome :
Plus qu'un phénomène shôjo, un shôjo phénomène ! Tsukushi Makino est une jeune lycéenne de 16 ans, issue d'un milieu modeste, qui est parvenue à rentrer dans l'un des établissements les plus cotés du pays. Très vite, elle se heurte à une bande de voyous friqués, les “F4”. Ces derniers font régner la terreur dans le lycée, en attribuant des “cartons rouges” aux élèves qui ont le malheur de ne pas leur plaire. La pauvre Tsukushi se retrouve persécutée moralement par les quatre garçons. Mais plutôt que de s'aplatir comme les autres et d'attendre que la vague passe, elle décide de leur tenir tête, d'abandonner l'image de la fille sans histoires qu'elle entretenait pour son entrée au lycée pour redevenir la Tsukushi du collège, celle qui ne se laisse pas faire. C'est la guerre ! Si Marmalade Boy était un shôjo manga davantage destiné aux petites filles, en revanche, Hana Yori Dango est un récit beaucoup plus mûr, mettant en scène des personnages à la fois attachants, naïfs, et calculateurs ! Au Japon, il fait partie de la liste des “10 mangas les plus marquants” pour les Japonais, toutes tranches d'âge confondues ! En République Populaire de Chine, le gouvernement a interdit la diffusion du dessin animé (mettant en scène une jeunesse rebelle) avant même son arrivée sur les chaînes chinoises, ce dernier ayant sans doute été jugé trop subversif ! Quoi qu'il en soit, si vous pensiez que les héroïnes de manga étaient toutes des nymphettes pleurnichardes attendant leur prince charmant en se tournant les pouces, vous risquez d'avoir une surprise en lisant celui-ci !
L'avis de Mélodie :
Ce manga date de 1992, et je l'ai moi-même lu il y a quelques années déjà. Pourtant, impossible de l'oublier. Hana yori dango marque les esprits. Tsukushi est une héroïne comme on les aime : au grand cœur, mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds !
Commençons donc par parler d'elle. Oui, l'histoire de sa famille n'est pas toute rose, les problèmes d'argent sont clairement mis en avant, mais ça ne les empêche pas d'être heureux. Elle est rentrée dans ce prestigieux lycée grâce à une bourse, un point de plus pour elle : elle est intelligente ! Alors oui, au début, elle est plutôt dure, mais son évolution tout au long de la série va dans le bon sens, car elle ne perd pas ses forces, mais gagne de nouveaux points positifs.
Viennent ensuite les F4, et là, je peux vous dire qu'il y a du boulot ! Franchement, au début, je les ai détestés. Tous. Ils sont insupportables, odieux et ne respectent personne. Très loin de mon homme idéal. En gros, ce sont des adolescents riches, paumés, en souffrance malgré les apparences et qui avaient bien besoin de rencontrer quelqu'un comme Tsukushi !
Les sujets traités dans la série sont nombreux (en même temps, il y a un paquet de tomes !) et tous percutants. La mangaka a réussi à les mener d'une main de maître. Non, le harcèlement ne nous apparaît pas comme normal, même si c'est ce que pensent la plupart des protagonistes au début. Au contraire, la façon dont il est dénoncé nous révolte. J'ai eu un peu de mal à plonger dans ce manga à cause de ça. J'ai trouvé choquant cette manière de traiter les gens, et pourtant, est-on si loin de la réalité ? Yoko Kamio dénonce et prouve qu'il est tout à fait possible de ne pas faire souffrir les autres, que ce soit au lycée, dans le milieu familial ou simplement dans la vie de tous les jours.
Vous l'aurez compris, tous les personnages principaux sont intéressants, car ils représentent des failles de l'être humain, mais qu'ils font de leur mieux pour évoluer, avancer. On peut les détester, puis soudain les aimer, sans pour autant pardonner leur bêtise du début ! Hana yori dango, c'est une série prenante, avec de l'humour, de l'amour, de l'amitié, mais aussi des sujets forts, tels que le deuil, le harcèlement, la pauvreté...
Nul doute que son succès vient de ce simple verbe : oser. Car oui, Yoko Kamio ose, comme Tsukuchi, mettre un grand coup de pied dans les mentalités. Elle nous provoque, nous perturbe, nous fait réfléchir et grandir. Un manga à destination des adolescents, mais qui convient aussi aux adultes.
Et si vous n'avez pas eu votre dose avec le manga, sachez qu'il existe une version animée, ainsi qu'un drama, et une suite à la série, avec d'autres personnages. Bref, vous avez de quoi faire !
