Une nouvelle fois, Mélodie revient avec un avis sur une BD grâce à #NetGalleyFrance. Cette fois, elle est repartie du côté des éditions Mémorphoses, avec la suite et fin de Le boiseleur, de Hubert et Hersent.
Résumé : Conte social et sociétal, le second et dernier opus du Boiseleur, scénarisé par Hubert et dessiné par Gaëlle Hersent, s'adresse à tous les amoureux de l'art et de l'esprit.
Le talent d'Illian, jeune sculpteur, franchit les frontières de Solidor et suscite l'intérêt jusqu'à Bélizonde, seule cité dirigée par des artistes. Un couple de grands maîtres sculpteurs, Tullio et Zenia, parvient à convaincre le jeune d'homme d'intégrer leur prestigieux atelier. Leur souhait ? Le faire concourir à un grand événement qui leur permettrait de sauver leur atelier, leur savoir-faire...
L'avis de Mélodie :
J'avais déjà craqué pour la douceur du premier opus, il était évident que j'allais plongé dans la suite, et je ne le regrette pas, au contraire !
Illian a un peu vieilli, mûri, mais il ne sculpte plus. Après les événements précédents, il a préféré se retirer et aider ses parents à la ferme. Une vie certes calme, mais lui convient-elle vraiment ? C'est ce que Tullio va venir lui demander, après avoir fait un long périple pour trouver le sculpteur d'oiseau.
Vous l'aurez compris, dans ce tome, on change de décor, puisque de ville, mais aussi de matériau ! En effet, à Bélizonde, la pierre paraît plus noble que le bois. Illian va donc devoir apprendre à apprivoiser le marbre, le granit et autre type de roche afin de satisfaire ses nouveaux maîtres sculpteurs. Un exercice difficile, d'autant plus quand on a le mal du pays...
Je crois que j'ai préféré ce tome au premier, car même si la douceur et l'amour de l'art est toujours aussi présente, j'ai ressenti davantage d'engagement, avec de nouveaux thèmes abordés. D'abord, un qui me tient à cœur, la condition de la femme. Dans ce monde où les hommes sont les seuls à pouvoir être reconnus en tant qu'artistes, Tullio et son épouse brisent les tabous, puisqu'ils sculptent ensemble. Une osmose merveilleuse qui leur permet chacun de sublimer le travail de l'autre. J'ai trouvé leur relation magnifique. Ensuite, les déboires de la jalousie, qui peuvent transformer l'être le plus pur en un monstre vengeur... Et toujours, la gentillesse et le cœur bon et doux d'Illian.
On le découvre davantage dans ce tome, et c'est un réel plaisir de voir que malgré tout ce qui lui arrive, il reste fidèle à lui-même. Comme quoi, c'est possible ! D'ailleurs, la conclusion du grand événement le met aussi très bien en avant, et c'était un moment émouvant, comme beaucoup dans cette BD.
J'ai été triste d'apprendre le décès du scénariste, Hubert, ce qui signe aussi la fin de cette si originale et douce série. Malgré cela, l'illustratrice nous offre un épilogue qui permet de clore avec amour cette série, et je l'en remercie, j'aurais été très frustrée sans cela.
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